Société en commandite simple et investissement immobilier : quel risque d’abus de droit ?

Il n’est pas dans nos habitudes de commenter ici la doctrine privée, mais l’article publié dans le dernier numéro de la Revue de l’Ingénierie Patrimoniale (2-2022) et intitulé La Société en Commandite Simple, Alternative à la Société Civile ? ne nous a pas laissé indifférents. Le professeur Jean-François Hamelin y soutient en particulier l’idée que l’usage de cette structure présente un risque élevé de remise en cause sur le fondement de la théorie de l’abus de droit.

Holding animatrice de groupe et régime « Dutreil » : la cour de cassation jette un (gros) pavé dans la mare

(Cass. Com. 25 mai 2022, n° 19-25.513)

On sait que pour que ses associés puissent bénéficier de l’abattement de 75 % prévu par l’article 787 B du CGI lors de la transmission à titre gratuit de leurs titres, une société doit remplir plusieurs conditions :

L’activité de location meublée n’était pas éligible au réinvestissement économique de l’apport-cession ancien régime

CE 19 avril 2022, n° 442946 

On sait qu’en cas d’apport-cession dans le cadre de l’article 150-0B du CGI (le régime jurisprudentiel ayant précédé l’article 150-0B ter), le juge exigeait que le contribuable réinvestisse une proportion significative de son prix de vente dans des activités économiques.

La campagne déclarative 2022 est ouverte !

Pour rappel, la déclaration annuelle des revenus reste obligatoire malgré le prélèvement à la source : elle permet de fixer le montant définitif de votre impôt sur les revenus 2021, et éventuellement d’adapter votre taux de prélèvement à la source, en cas de modification de votre situation.

La déclaration se fait obligatoirement en ligne. La déclaration papier reste cependant possible en cas d’incapacité de déclarer en ligne.

  1. Date limite

La date limite pour déclarer dépend de votre département :

L’Europe veut la peau des holdings familiales étrangères

(Proposition COM(2021) 565 du 22 décembre 2021)

La Commission Européenne vient de présenter une proposition de directive visant à mettre fin à l’utilisation abusive d’entités écrans à des fins fiscales : les entités écrans établies dans l’UE n’exerçant aucune activité économique ou n’exerçant qu’une activité économique minimale ne pourraient plus bénéficier d’aucun avantage fiscal, en particulier ceux issues des directives « Distributions » et « Intérêts ».

Évaluation des parts de SCI locatives : la Cour de cassation dévoile la méthode

(Cass. Com. 9 février 2022, n° 19-22.861)

On sait que pour l’imposition de la fortune (Impôt de Solidarité sur la Fortune, Impôt sur la Fortune Immobilière) et des mutations à titre gratuit, les biens possédés ou transmis par le contribuable doivent être évalués à leur valeur vénale.

L’évaluation de leur patrimoine a toujours constitué un casse-tête pour les contribuables concernés; Certes, l’administration a bien publié un guide de l’évaluation, mais les indications qu’il contient ne sont qu’indicatives et ne lient donc pas les vérificateurs.

Cotisation PUMA 2016 : en route vers l’assemblée plénière de la Cour de Cassation

On se souvient que par une décision du 28 janvier 2021, la 2ème chambre civile de la Cour de cassation avait refusé d’annuler la cotisation Maladie Subsidiaire « PUMA » 2016 d’un cotisant en considérant que le délai imparti par le pouvoir réglementaire à l’URSSAF d’adresser la demande de paiement avant le 30 novembre de l’année suivant celle de son fait générateur n’était pas prescrit à peine de nullité (https://blog.bornhauser-avocats.fr/2021/02/contentieu

Sociétés exonérées d’impôt et conventions fiscales : une clarification bienvenue du Conseil d’Etat

(CE 2 février 2022, n° 443018)

On sait que pour pouvoir bénéficier d’une convention fiscale préventive de double imposition, une société doit être assujettie à l’impôt à raison de son statut ou de son activité. En application de ce principe, le Conseil d’Etat a refusé à une société exonérée d’impôt sur les sociétés à raison de son statut de société financière le bénéfice de la Convention fiscale franco-allemande et donc l’obtention du taux de retenue à la source conventionnel (CE 9 novembre 2015, n° 370054).

L’article 123 bis du CGI est-il applicable aux SOPARFI ?

(CE 14 février 2022, n° 442061 et 442062).

On sait que l’article 123 bis du CGI permet à l’administration de réputer transparente une société étrangère bénéficiant d’un régime fiscal privilégié sur ses revenus financiers pour taxer directement ceux-ci entre les mains de ses associés personnes physiques résidentes de France. On sait aussi que ce régime n’est pas applicable dans un cadre européen lorsque l’administration ne démontre pas que la structure étrangère serait dépourvue de substance au sens de la jurisprudence européenne Halifax et Cadbury Schweppes.

Exonération Dutreil : attention au critère de la nécessité des biens affectés à l’exploitation

Cour de cassation, chambre commerciale, 9 février 2022, n° 20-10.753

Inscrire un bien au bilan d’une entreprise ne signifie pas pour autant qu’il soit nécessaire à son exploitation. La décision que vient de rendre la Cour de cassation nous permet de faire une petite piqûre de rappel : si inscrire des biens au bilan fait présumer qu’ils sont affectés à l’exploitation, cette inscription ne démontre nullement qu’ils sont nécessaires à celle-ci.